Ordonnée par un procureur neuchâtelois, la perquisition chez le journaliste Rocchi est «scandaleuse». Ancien président du Conseil suisse de la presse et ancien rédacteur en chef du Tages-Anzeiger, Peter Studer ne mâche pas ses mots dans Journal21. Studer cite le professeur de droit zurichois Urs Saxer qui juge la mesure totalement disproportionnée. Il se réfère également à la Cour européenne des droits de l’homme, laquelle estime que les perquisitions, en raison d’un effet paralysant et intimidant, restreignent davantage la liberté des médias qu’un interrogatoire.
Accusé de plagiat dans une série d’articles écrits par Ludovic Rocchi, un professeur d’économie de l’Université de Neuchâtel a déposé plainte contre le journaliste, motivant la perquisition, le 13 août 2013. Des ordinateurs ont été saisis à son domicile et dans la chambre de l’hôtel qu’occupait Rocchi pendant le Festival de Locarno. Le 23 août dernier, Ludovic Rocchi a annoncé qu’il déposait un recours contre la perquisition.
C’est d’autant plus scandaleux que le procureur en question n’est pas un novice. Sous le couvert du droit et de procédures mal expliquées, on donne un coup de canif dans notre pratique professionnelle. La justice estime notre réaction corporatiste, mais il faut reconnaître que notre corporatisme a parfois du bon…
Cette perquisition est totalement incompréhensible et inadmissible.
Une justice digne de ce nom:
http://www.impressum.ch/fr/content/details/impressum-salue-lacquittement-du-journaliste-ludovic-rocchi/?tx_news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail