Le président du conseil d’Etat a donc réussi à faire passer le programme d’allègement fiscal souhaité par les nombreuses multinationales établies sur le littoral lémanique.
PAR JEAN-CLAUDE COCHARD
Ainsi, Pierre-Yves Maillard rejoint la longue liste des ministres de gauche qui, sur le continent européen, agissent en faveur de la finance internationale, afin d’organiser le démantèlement des services publics pour mieux les privatiser.
Cette méthode a déjà fait ses preuves dans l’hémisphère du sud, en Amérique du nord et dans le sud de l’Europe. Après l’Italie et la France, c’est autour du canton de Vaud d’expérimenter l’austérité!
L’échec du référendum vaudois contre la réforme de l’imposition des entreprises va affaiblir la position des «socialistes» et de l’Union syndicale suisse à Berne et renforcer l’arrogance du patronat germanophone qui veut la fin des monopoles publics. C’est particulièrement vrai pour la RTS, La Poste et les CFF menacés par une concurrence agressive du secteur privé.
En ayant minimisé les enjeux liés au référendum vaudois, les «socialistes» de ce canton se sont tiré une balle dans le pied. Le syndicat UNIA sera aussi vite débordé par la concurrence déloyale des travailleurs détachés qui, il faut le dire, ne bénéficieront pas des avantages des compensations sociales liées à cette réforme.
Cet échec de la classe laborieuse doit être pondéré par le fait que le tiers du salariat vaudois n’a pas le droit de vote. La précarité va se renforcer dans le canton de Vaud. Déjà 93000 ménages (chiffre 2014) ne paient pas d’impôts parce qu’ils sont trop pauvres!
L’auteur est vice-président de l’Union syndicale vaudoise.