La jeune designer retouche l’affiche lacérée. Un policier lui dit de dégager


Assis sur un banc, trois fiers aînés de Suisse orientale en costume traditionnel devisent sérieusement, un peu à la manière de comploteurs. Placardée dans de nombreux lieux publics, l’affiche publicitaire vantant une célèbre marque de fromage ne passe pas inaperçue. Au point qu’elle subit parfois les outrages de petits plaisantins.

A la gare de Lausanne, des bouts de papier manquants donnent l’impression que la peau des visages du trio a été lacérée. Passant par là, une jeune designer lausannoise, Anaïs Bloch, n’a pas résisté au plaisir de sortir ses crayons de couleur pour redessiner les personnages (photo Anaïs Bloch), ce qui lui valu une petite altercation avec un policier. “Il m’a dit qu’il était interdit de “gribouiller” sur les panneaux publicitaires, raconte Anaïs. J’ai manifesté mon étonnement car ma démarche visait plutôt à les réparer… Il n’a rien voulu entendre et a répété la même phrase à plusieurs reprises jusqu’à ce que je m’en aille.”

Aux dernières nouvelles, les affiches concernées se trouvent toujours à la gare.

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2 commmentaires à “La jeune designer retouche l’affiche lacérée. Un policier lui dit de dégager”

  1. Diane 5 juillet 2017 at 07:47 #

    Ouh le méchant policier!!!!

    Plus sérieusement, cette information n’a aucun intérêt.
    Quelle est l’intention de celle-ci, faire passer le policier pour un imbécile?

  2. Anais 5 juillet 2017 at 11:19 #

    Bonjour Diane.
    Je me permets de répondre à votre commentaire.
    Mon intention n’avait rien à voir avec le policier qui n’était d’ailleurs pas méchant. Je souhaitais juste redessiner le visage sur l’affiche – comme cela est présenté dans l’article. Après, j’ai effectivement trouvé ridicule de ne pas avoir le droit de faire cela… Et je pense que cette réaction questionne directement notre rapport à l’espace public, qui est de plus en plus aseptisé et « sous contrôle ». Plus particulièrement, cela souligne la difficulté de se l’approprier de manière spontanée, en lui donnant un aspect un peu plus organique par exemple. De plus, on ne sait plus ce qui est juste ou faux, bien ou mal… Plus précisément, on voit le mal partout. Ce qui bien sûr renforce un sentiment d’insécurité permanent. Donc même s’il ne s’agit que d’un subtil clin d’oeil, je pense au contraire que le sujet est tout à fait d’actualité.

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