Chez Edipresse, l’employeur ne sait ni lire (le règlement), ni compter (ses sous mignons), mais c’est l’employé qui casque! Témoin ce gag qui n’a pas tardé à irradier hors de la Tour.
L’histoire commence par une bonne surprise, juste avant les vacances. La plupart du personnel régulier d’Edipresse Suisse a reçu avec son salaire de juin sa «prime de l’intéressement 2010», variable selon la position occupée dans l’entreprise.
Le 27 juin, toutefois, le directeur général Serge Reymond a dû se fendre d’un «communiqué interne» collectif à ces mêmes bénéficiaires. Edipresse Suisse a réparti le total brut de l’intéressement de 5,5 millions de francs, alors que le règlement du système d’intéressement parle de total net après déduction des charges sociales de l’employeur. Ces charges sociales représentent 9,85% et le montant net à distribuer est par conséquent d’un demi-million en moins, soit 5 millions.
L’excellent Serge Reymond écrit donc: «La correction qui s’impose sera effectuée sur votre salaire de juillet», avant de s’«excuser très sincèrement de cette erreur».
Si les bons comptes ne faisaient pas les bons amis (refrain connu), l’employeur aurait pu prendre sur lui son erreur de calcul… imputable à lui-même.