Quai No 1, pièce vallorbière où des migrants interprètent leur propre rôle


«Qui sont ces requérants et qu’est ce qu’ils veulent? Je ne veux rien savoir. J’ai peur».

PAR JESSICA CAVALLERO

Voilà la réaction de beaucoup de gens à la nouvelle de l’arrivée de nouveaux requérants en ville. Ce n’est pas le cas des bénévoles d’AVAROH, l’Association auprès des Requérants d’Asile de Vallorbe Oecuménique et Humanitaire. Sont-ils des fous? Mais non, ils sont une équipe de bénévoles de la région, désireux de tendre la main aux requérants de passage à Vallorbe pour quelques semaines.

Ils «prennent le risque» de les aider, les requérants. L’association est née en 2000 et compte aujourd’hui plus de soixante bénévoles actifs.

Ses membres, sous le dynamisme de Cyril Maillefer et après deux ans de travail, ont mis en scène un spectacle pour raconter d’une façon différente la vie de l’association ainsi que les défis des migrants qui arrivent à Vallorbe. Le spectacle Quai N° 1 voit donc la lumière.

Le style est contemporain et la représentation n’a pas besoin d’une chorographie pompeuse. Des chaises. Une valise. Un banc. Cela suffit pour raconter une histoire, des histoires de vie et d’accueil. Ils racontent d’une façon émouvante et en même temps ironique ce que veut dire s’engager ensemble dans cette cause.

Tout seul, en effet, on ne peut pas faire grand-chose. Mais ensemble oui, «nous pouvons même arriver à changer quelque chose» explique l’une des actrices sur scène. C’est pour cela qu’elle a décidé de «s’engager dans les activités de cette association au nom étrange».

Sur le plateau, chacun est à la fois narrateur et acteur de sa propre histoire et de celle des autres.

Le banc c’est la métaphore d’une vie toujours en attente. Les bénévoles cherchent à combler le vide. Le vide des gens qui jugent sans connaître et le vide des requérants, désorientés dans une terre qu’ils ne connaissent pas.

Le spectacle aborde, en démontrant l’absence de fondement, tous les lieux communs sur les requérants. Des femmes et des hommes qui demandent seulement une autre possibilité.

L’Association offre aux requérants un coin Internet, des visites culturelles pour découvrir les sites touristiques vallorbiers, un atelier-enfants, un atelier-bijoux ainsi qu’un Groupe-Gare qui les informe sur la suite de leur parcours. Mais surtout elle leur offre le parfum du café qui rime avec pause.

Les prochaines dates du spectacle sont disponibles sur le site de l’association http://www.aravoh.ch/evenements/theatre-aravoh.quan

 

 

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Un commentaire à “Quai No 1, pièce vallorbière où des migrants interprètent leur propre rôle”

  1. Rouge Béatrice 10 février 2017 at 07:45 #

    C’est bien joli tout ça. Un jour vous vous ferez avoir. Un jour, vous n’aurez plus rien à dire. Non à la dictature sur les femmes. Stop à ce non sens.

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