Banqueroute


Banqueroute, c’est la seule route que la banque peut nous offrir.

PAR BERNARD WALTER

Quand la banque s’effondre, c’est le citoyen qui la sauve. Jusqu’au prochain désastre.

« Le métal rond et le papier lourd qu’il appelle ARGENT, c’est cela la véritable divinité de l’homme Blanc. » Citation tirée des discours de Touiavii recueillis par Erich Scheurmann dans son livre Le Papalagui.

Le triomphe de Trump aux USA marque l’apogée du règne absolu de l’argent dans notre civilisation.

Trump ne connaît qu’un mot dans sa vie, c’est DOLLAR. $$$$$$$. Tout se traduit en $$$. Chaque catastrophe même est immédiatement convertie en dollars.

Au nom du DOLLAR, capable de tout acheter, tout peut se détruire. Et quand tout sera détruit, il ne subsistera plus que… du $$$.

S’il ne s’agissait que de sa vie, à Trump… Mais c’est bien plus que ça. C’est les USA, un immense pays, tout de même.

Et encore, s’il ne s’agissait que des USA, ce serait un moindre mal. Mais c’est évidemment plus.

C’est de l’entier du système politique mondial qu’il s’agit.

Et encore, s’il ne s’agissait que de cela. Mais c’est évidemment plus. C’est de la Planète qu’il s’agit. De nous les hommes.

Et s’il ne s’agissait que des hommes ! Mais c’est les animaux, les ours polaires, et puis les arbres, les fleurs, toute la Nature, la Vie sur Terre.

Alors les banques alternatives, les banques populaires, les banques dont la finalité ne serait pas la croissance et le profit, oui, dans l’idée ce seraient les banques à inventer et à développer, ce seraient les banques aptes à servir les justes causes. C’est-à-dire à mettre un terme au règne de l’argent-roi, à réguler son usage et à le réduire à sa fonction première de simple moyen d’échange. (En attendant qu’il disparaisse parce que devenu inutile.)

« On peut toujours rêver », me dit-on. En attendant, le désordre et les destructions se poursuivent.

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4 commmentaires à “Banqueroute”

  1. Pierre-Henri HEIZMANN 9 avril 2017 at 11:16 #

    Dieu merci, il n’y a que l’homme blanc pour qui l’Argent est divinité! Le salut de la Terre viendra de tous ceux et celles qui ne sont pas tout blanc…

  2. Bernard Walter 9 avril 2017 at 12:13 #

    Alors il faut préciser:
    Touiavii est un chef des îles Samoa ayant vécu il y a une centaine d’années. C’est un résistant à l’influence du Papalagui, l’Homme blanc, qui prétend imposer sa domination, sa religion et sa culture aux gens des îles Samoa.
    Comme cet Homme blanc l’a fait durant des centaines d’années, depuis Christophe Colomb, partout dans le monde. C’est ce que nous appelons « Colonisation ». Tuiavii ne se prononce pas sur le rapport à l’argent des autres ethnies, il ne cherche qu’à préserver la liberté d’être de ses compatriotes. Ce qui n’enlève rien à la pertinence et à la profondeur de son regard.

  3. Pierre-Henri HEIZMANN 10 avril 2017 at 21:33 #

    Merci pour votre complément qui m’a incité à découvrir une autre vision, certes partiale, mais “autres”, ce qui est toujours gage d’authenticité, n’est-ce pas ?https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Litt%C3%A9rature_samoane#Bibliographie

  4. Bernard Walter 11 avril 2017 at 06:43 #

    A mon tour de vous remercier de la référence intéressante que vous citez. Les remarques de l’article de Wikipedia sur la relation entre le chef Samoan Agaese/Tuiavii et Erich Scheurmann l’auteur allemand du livre Le Papalagui sont en effet pertinentes.
    Il reste que si Scheurmann est le rédacteur du livre, les discours de Tuiavii gardent toute leur force et leur authenticité. Une caractéristique du texte, c’est la façon constamment imagée par laquelle les idées et observations sont exprimées, qui ne peuvent émaner que d’un autochtone. Il en va de même de la critique du mode de vie de l’Homma blanc.
    Le seul chapitre qui selon moi est fabriqué par Scheurmann, c’est le chapitre sur Dieu, qui se nomme d’ailleurs dans le reste du livre le Grand Esprit. Et ce n’est pas un hasard si ce chapitre est le dernier du livre. Scheurmann veut ainsi se faire pardonner son audace de publier un livre qui est pour l’essentiel une critique du mode de vie occidental.

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