Saga Wella, l’Administration fribourgeoise est légère


En 1982, François Gendre, avocat, chargé de cours à l’Université de Fribourg et sous-directeur de l’Administration fédérale des contributions, rédigeait son rapport sur la succession Ströher dans le canton de Fribourg.

PAR NARCISSE NICLASS

Ce document est disponible en pdf. Ce texte est limpide, simple et, sans être trop juridique, il démontre encore après 35 ans que les procédures ont été bâclées par l’Administration des contributions du canton de Fribourg. Ainsi, plusieurs millions ont échappé au fisc. Ils n’ont pas été perdus pour tous les acteurs de cette saga.

Est-ce la pointe d’un iceberg sur des pratiques douteuses ou l’unique couac du SCC fribourgeois? Erhard Stroeher aimait la région, il y avait fait venir toutes les branches de sa famille. Il avait créé une industrie fabuleuse avec un centre de recherche, Cosmital, à Marly. Il avait d’autres visions de développement et la gestion de ses affaires internationales a donné du travail à bien des notaires, avocats et fiduciaires de la place.

Certaines personnes bien en vue ont aussi bénéficié des largesses de la famille comme des associations et autres fondations. Certes, il y avait quelques montages de sociétés qui apportaient des avantages fiscaux selon les règles de l’époque, en toute légalité. Les bénéfices pour Fribourg ont été importants mais certains personnages ont fait passer leurs petits intérêts personnels avant l’intérêt de l’Etat.

Erhard Stroeher est décédé, en vacances, en Corse, le 13 juin 1977. Deux héritières légales, sa fille Sylvia née d’un premier mariage et son épouse, Waltraud. Les procédures de cette succession ont été bâclées, c’est établi. Waltraud au domicile suisse le jour du décès de son mari, sera même scandaleusement accusée d’avoir contribué à sa mort. Que peuvent bien cacher ces procédés dignes d’une série TV américaine?

Prenez le temps de lire le site saga Wella et parcourez-en quelques pages pour découvrir certaines attaques éhontées à l’encontre de Madame veuve Waltraud Stroeher-Brülhart. Certes, Waltraud ne manque de rien sur le plan financier mais l’injustice subie c’est comme le prix de la santé. Ça n’a pas de prix.

Du 22 au 25 avril 2010, se tenait à Genève la 6e Conférence globale du Journalisme d’investigation. Le cadre était propice pour un travail de fond. Des journalistes de feu “L’Hebdo” ont manifesté de la curiosité mais c’était trop de travail. Pour “Le Temps” c’était trop compliqué. Pour “L’AGEFI”, la polémique n’est pas leur ligne éditoriale. Même une cellule d’enquête d’un éditeur alémanique important a échangé sur le sujet mais sans la rage de faire connaître la vérité. Les questions demeurent mais le nœud du problème est à Fribourg.

Juridiquement, la succession est toujours ouverte. Affaire à suivre, en ligne, sur Facebook, si les journalistes Suisses sont surchargés et croulent sous le boulot. Enfin, le 27 octobre 2017, “La Liberté” à Fribourg sous le regard de Marc-Roland Zoellig a réveillé ce dossier.

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