Le feu couvait depuis le 23 novembre 2017. Ce jour-là, Reporters sans frontières (RSF) Suisse intervenait auprès du directeur du Club suisse de la presse (CSP), Guy Mettan, pour lui demander d’annuler une conférence sur les Casques blancs syriens. RSF accusait deux intervenants d’être au service de la “propagande russe” et menaçait de se retirer du CSP. La conférence ayant eu lieu, l’ONG active dans la défense de la liberté de la presse a mis sa menace à exécution.
“Je te fais part de la décision de Reporters sans frontières (RSF) Suisse de démissionner avec effet immédiat du Club suisse de la presse (CSP)”, écrit le président de RSF Suisse, Gérard Tschopp. La lettre, datée du 20 décembre 2017, est adressé à Guy Mettan. “Cette décision a été prise à une écrasante majorité par notre comité”, ajoute le président de RSF Suisse.
“Il est apparu assez clairement que, dans le contexte actuel, il existe désormais une différence irréconciliable entre le CSP et son mandat, et l’action et la raison d’être de notre organisation. (…) La ligne peut paraître ténue pour certains, mais nous estimons aujourd’hui que – sur fond d’un retour massif de la propagande – la distinction entre la communication et le journalisme doit être réaffirmée avec une nouvelle détermination et sans aucun compromis”, poursuit Gérard Tschopp.
Bernard Bertossa, Ruth Dreifuss, Dick Marty, Peter von Matt, François Nordmann, Thérèse Obrecht Hodler, Michael Ringier, Pipilotti Rist, Gérald Sapey et Roger de Weck figurent au comité de patronage de RSF Suisse.
J’ai mis un j’aime pour cette information hautement intéressante, livrée en primeur, et qui suscite un certain nombre de questions, mais la machine n’en a pas voulu…