Ruyi, 2012, porcelaine, 41 x 16 x 10 cm. Cette oeuvre figure à l’exposition du plasticien Ai Weiwei organisée au Palais de Rumine à Lausanne jusqu’au 28 janvier 2018.
“Cette oeuvre fait référence à plusieurs choses. Le ruyi était un sceptre qu’on trouvait dans les cours impériales, puis chez les érudits, et il fait office de talisman pour le peuple. Pour réaliser cette oeuvre, nous avons utilisé le langage de la porcelaine, qui est le plus délicat que la Chine ait créé. Quant aux organes: je l’ai souvent évoqué dans mon blog, la Chine est devenue le marché d’organes humains le plus actif au monde. Pas parce que c’est moins cher; ce n’est pas parce qu’on vit modestement qu’on ne vaudra pas grand chose après sa mort. Apprenez qu’une personne moyenne, une fois désassemblée, vaut beaucoup d’argent. Une fois mort, si quelqu’un vend vos organes comme des pièces détachées, vous vaudrez bien plus que lorsque vous étiez vivant.”
(Ai Weiwei, cité dans Ai Weiwei, Cologne, Taschen, 2016, p. 292)