Pour entendre l’infini
Chaque être
Vit à son rythme
Ou vif ou alangui
Si les sons étaient fiables
Et les mots immuables
Le monde se viderait
De son mystère
L’oreille comme l’aile
De l’oiseau vient à se tendre
Elle ne perçoit pour bruit
Qu’un murmure du vent
Tout ce que l’on veut prendre
Depuis longtemps est pris
Si la montagne parlait
Elle ne saurait guère
Ce qu’elle devrait
Dire ou taire
La parole est un mur
De sable qui s’altère
Et rien sur cette terre
Jamais ne perdure
Hormis le silence
Maria Zaki (caractères droits)
Jacques Herman (caractères italiques)