Mireille Knoll, octogénaire rescapée de la rafle du Vel’ d’Hiv en juillet 1942, a été retrouvée poignardée la semaine passée dans son appartement. Le principal suspect mis en examen est un petit délinquant, probablement un islamiste radicalisé, habitant le même quartier. Le meurtre fait tristement écho à un autre meurtre à caractère antisémite, celui de Sarah Halimi, 65 ans, qui avait été défenestrée il y a un an par son voisin aux cris de “Allah Akbar”. Dans le quotidien romain “La Repubblica“, l’historien Umberto Gentiloni souligne le risque de sous-estimer le péril antisémite :
Ce monstre n’est pas mort, il renaît de ses cendres dès que l’on baisse la garde, que l’on détourne le regard en prétendant qu’il n’est pas nécessaire de défendre et de valoriser la diversité des cultures et des identités. Le cœur du projet européen après la fin de la Seconde Guerre mondiale était précisément la construction d’un espace pour tous, une cohabitation pacifique capable d’effacer les horreurs du passé en s’engageant dans une nouvelle direction, contre la haine et l’oppression. Il est d’autant plus frappant de constater que la France est une fois de plus au centre de la violence antisémite.