« C’est officiel, Roberto Mancini prend les rênes de l’Italie ».
Quoi?
Enfin!
Le lecteur de ce quotidien romand pouvait croire au miracle en ce lundi béni 14 mai 2018. La Péninsule avait donc trouvé son sauveur, le chef du gouvernement tant attendu. Les deux droites unies sur un programme commun, bravo M. Mattarella!
Eh bien non, fausse alerte, le président de la République n’est pas au bout de ses peines! Oh, cela ne durera pas éternellement, quelques jours, au pire quelques semaines, mais pour l’heure l’Italie reste sans timonier.
Mais alors, Roberto Mancini?
Comment, vous l’ignoriez? C’est le prochain entraîneur de la Squadra azzurra, pardi! Des performances de son équipe dépendra le destin du pays privé de coupe du monde cette année. Un drame national, une offense aux Panini, ces vignettes orphelines de leurs plus élégants pygmalions, aux chaussettes toujours impeccablement remontées jusqu’au-dessus des genoux. Une baffe au sport le plus populaire au monde. Que vaut une victoire de la Mannschaft sans la présence de l’Italie?
Roberto Mancini fut une grande vedette du Calcio. On lui souhaite de hisser à nouveau les couleurs tricolores sur les plus hauts podiums. En volant la vedette au cirque politique, il a au moins déjà réussi une chose: ramener le football dans l’atrium.
Ciao, Mancini!
Christian Campiche