Les ministres des Finances de la zone euro ont décidé d’effectuer un dernier versement à la Grèce, afin que le pays puisse revenir sur les marchés à partir du mois d’août. Le délai de remboursement de certains emprunts accordés au pays ont également été allongés de dix ans. Le plus grave dans le drame grec, c’est la posture moralisatrice de la chancelière allemande, fulmine le journal luxembourgeois Le Quotidien dans son éditorial :
Un discours totalement déplacé dès lors qu’on se rappelle de l’histoire économique de son pays. Car ne serait-ce qu’au XXe siècle, l’Allemagne a été trois fois en faillite ! En 1953, par exemple, l’accord de Londres permet à la République fédérale d’Allemagne d’effacer plus de la moitié de sa dette d’avant et d’après-guerre. L’Allemagne a visiblement oublié que si elle a pu se relever il y a un demi-siècle, pendant que le reste de l’Europe pansait ses plaies laissées par la guerre, c’est au détriment de ses créanciers qui ont alors décidé de tirer un trait sur l’ardoise. … L’un d’eux était la Grèce. Qui le regrette peut-être aujourd’hui.