Il existe une cargaison de journées mondiales du « sans » (fumée, smartphone, paille, achat, viande – lire ici la liste complète).
PAR JOËL CERUTTI
Tu remarqueras même, le 13 janvier, une incitation dangereuse pour ta vessie et ton casier judiciaire : la journée sans pantalon! Ce 13 janvier, face à l’Impérial ou Napoléonien Christian Constantin, la presse l’a beaucoup célébré les autres jours de l’année. Quand elle oublie brosse et cirage, CC lui envoie un puissant coup de pompes dans le fondement déontologique. Sans pantalon pour amortir, tu imagines la douleur. Du moins celle du Nouvelliste qui, pour avoir pratiqué le crime de lèse-majesté envers CC, subit un boycott intégral. Plus d’accès aux matches, plus d’interviews de c’t’équipe en shorts, le quotidien valaisan s’en serre les fesses d’indignation. Avant une réconciliation où chacun trouvera un moyen de garder la face, le courroux entre dans la ligne des 16 mètres. Sans que ne soit énoncé une évidence : et si on imaginait, en retour de manivelle, un boycott de CC ? Au moins une journée SANS Christian Constantin !
Elle impliquerait que, durant 24 heures, pas un seul média ne s’y intéresse. La disette, le désert, pas un grain de sable de nouvelles. Le vide sidéral s’abattrait sur son club, ses frasques, ses projets, ses « bons » mots… Niet.
Ce jour pourrait tomber, mettons comme par « zhasard », lors de la fameuse choucroute du FC Sion, celle qui rapporte plus d’un million de bénéfices au club (chiffre de 2015). Aucune ligne, aucune photo, aucun reportage sur l’événement : la vacuité s’inscrirait aux sommaires des rédactions.
En riposte, par le biais des réseaux sociaux, CC pourrait amortir l’investissement sur les dix tonnes de choucroute: il y servirait des louches d’infos « maison ». Mais il y manquerait quelques saucisses ou morceaux de bidoche. La magnificence de l’événement laisserait sur sa faim… Ceinture sur CC, son ego serait mis au régime forcé.
Comme les dents du fond ne baignent pas, alimentons la réflexion.
Entre CC et les médias, qui a besoin de qui ? Qui sert la soupe à qui ? Et quand on parle de soupe, cela implique tacitement l’interdiction de cracher un glaviot contestataire dedans. Tu le sais, les journalistes entretiennent leur facilité. CC se révèle un « bon client ». Sans aller chercher très loin, ils le sollicitent constamment et l’apprêtent à toutes les sauces. CC s’en amuse, sachant qu’il tient fermement le couteau par le manche. Lorsqu’un.e impertinent.e l’oublie, CC tranche. Il sévit cette semaine sur Vincent Fragnière et Le Nouvelliste. Jadis, il avait collé des poursuites au journaliste Christian Rappaz frisant le million (972 513 frs et 20 centimes). Car il y a des trucs et des combines qui ne se pondent pas face au coq CC qui distribue du « cocotte » à une plume du Matin Dimanche.
Symboliquement, cela serait fendard, une journée sans CC. Non ?
Ne m’écrase pas avec ton mépris réaliste ! Je sais ! Mon concept restera au pur stade de la vue d’esprit. Il exigerait une solidarité globale du carton rouge appliquée par toutes les rédactions. Ce qui relève de l’Utopie Pure, de l’Affabulation Intégrale… Je sais, je sais, je sais… J’ai quand même le droit de boucler cette chronique avec le Sourire et la Beauté de l’Illusoire, non? Pire, je ne demande même pas la permission à CC pour le faire. Non mais, tu vois ce culot ?!
PS : Depuis sa fondation, PJ Investigations n’a jamais consacré un seul article au complet à CC. En presque cinq ans et plus de sept cents parutions, c’est la première fois. Le paradoxe étant de rédiger un unique papier sur CC en disant qu’il ne faudrait justement plus en écrire… On ne vous le met pas en photo pour des questions de droits, c’est déjà ça…
