Lors de la première journée de championnat, avec la défaite du FC Sion à domicile contre Lugano (1-2), le NF a décidé de ne pas couvrir l’événement.
PAR STÉPHANE RIAND*
Pour marquer le coup. Mais, dès le match suivant contre St-Gallen, à l’extérieur, où il n’y aura pas de problème d’accréditation, se posera la question de la couverture médiatique à donner par le journal préféré des Valaisans.
Plusieurs éventualités peuvent être entrevues.
La première consiste à imaginer que rien ne changera par rapport à la saison dernière. C’est l’hypothèse, à mon avis, la moins vraisemblable. Le NF doit en effet trouver une réponse inventive la plus appropriée à la situation.
La deuxième consiste à répondre au boycott par le boycott. Tu me donnes un coup derrière les oreilles, et je t’en donne un moi aussi, de même valeur. Je ne crois pas que la direction et la rédaction du NF choisiront cette voie. Les lecteurs, à tout le moins une bonne tranche d’entre eux,ne veulent pas que le FC Sion soit ignoré. Et choisir un format minimal ne serait qu’une réplique un peu morne à ce boycott incompréhensible.
La troisième consiste à être très inventif. Il faut à la fois prendre en considération les conséquences du boycott et le désir de ces lecteurs friands de football de pas être abandonnés à des tournois de pétanque ou de tirs à l’arc (même si un excellent joueur de pétanque et un tireur à l’arc adroit méritent tout mon respect !). Alors il faut trouver une formule qui tienne la route sur la longueur. Donner peut-être la parole à des spectateurs à la sortie de Tourbillon, demander à quelques fans de foot leur compte-rendu, même de télévision, conter certains moments passés du FC Sion, tenir une chronique décalée sur le club, etc. Des modalités qui pourraient être consistantes dans le temps, sans être aucunement tributaires de Christian Constantin.
Lorsque j’ai décidé, avec quelques-uns, de sauver le FC Sion, en août 1998, nous avions fait une grande distinction entre Christian Constantin et le club (c’est d’ailleurs cet élément qui a sauvé simultanément CC des affres du désastre financier à travers le sursis concordataire, au grand dam de François Mudry, ancien président de la ville de Sion). Et aujourd’hui, je n’en doute pas une seconde, Le Nouvelliste fera la même distinction. L’animosité, toute relative à mon avis, entre Christian Constantin et Vincent Fragnière, n’interviendra nullement dans le choix du quotidien de continuer, sous des formes différentes, à évoquer le FC Sion.
Et Vincent Fragnière, et tous les journalistes à ses côtés, n’hésiteront pas à crier « hop Sion ! », à l’unisson avec … Christian Constantin.
Pas sûr pourtant que celui-ci adopte une attitude similaire en retour envers Le Nouvelliste qui l’a pourtant tant soutenu dans le passé (1).
Bonjour à tous les Valaisans qui n’aiment pas le football !
*Avocat-notaire à Sion, cofondateur du journal en ligne L’1dex.
