L’émission de la RTS du 31 janvier 2019, captée en Thaïlande le 1er février 2019, a mis en évidence le prix exorbitant d’un médicament contre le cancer. Même si ce prix est excessif – il suffit de voir les bénéfices encaissés par Roche pour s’en rendre compte, le problème est ailleurs. C’est la LAMal qui est responsable de cette situation, car elle ne permet pas aux assurances suisses de couvrir les frais de patients domiciliés en Suisse, qui voudraient ou pourraient se faire soigner à l’étranger. Et ce sont en fin de compte le Parlement, le CF Berset et l’OFSP qui sont seuls « coupables » de cette situation scandaleuse. Par sa politique contradictoire et irréfléchie, le Conseil fédéral affiche une incompétence flagrante : on protège l’industrie pharmaceutique et les hôpitaux contre la concurrence étrangère, mais on soumet les paysans à la pression des producteurs étrangers, entre autres de ceux qui recourent au glyphosate. Une aberration !
Les suisses qui ont vécu ou qui vivent à l’étranger savent parfaitement que le secteur de la santé en Suisse n’est pas du tout si performant qu’on veut le faire croire. Ainsi, en matière de santé, la Thaïlande est en avance par rapport à la Suisse – la Thaïlande est en fait l’hôpital de l’Asie, et des dizaines de milliers d’asiatiques, d’américains et d’européens viennent guérir, entre autres d’un cancer, dans des hôpitaux thaïlandais. Le soussigné en a fait l’expérience.
Il est urgent de modifier la LAMal et de permettre aux suisses résidents en Suisse de se faire soigner à l’étranger. Une telle modification est même la seule façon efficace de réduire substantiellement les coûts de la santé en Suisse. Les patients suisses ne sont pas les vaches à lait de l’industrie pharmaceutique, des hôpitaux et du corps médical.
Jean-Daniel Clavel, Bangkok
