Le fleuve a grossi
Au point de déborder
Comme un chagrin profond
Qui sans cesse remonte
Les pentes de l’oubli
Et accède à la vie
Que sans cesse il démonte
Et sans cesse reconstruit
Les plaines du cœur
Supportent son humeur
Impulsive et inconstante
Mais l’œil intérieur
Contemple au loin
Les sommets hors d’atteinte
Et la crête fumante
Avant l’heure du trépas
Qui conduit l’être
A l’ultime détachement
La lutte âpre souvent
Demeure inachevée
Contre les aléas
Et les affres du temps
Maria Zaki (caractères droits)
Jacques Herman (caractères italiques)
Extrait de « Les signes de l’absence » (AGA-L’Harmattan, 2018).