Plusieurs actes antisémites et un récent incident en marge d’une manifestation des gilets jaunes suscitent l’inquiétude en France. Samedi à Paris, l’intellectuel Alain Finkielkraut avait été insulté par des manifestants. La semaine passée, le ministre de l’Intérieur avait fait état d’une hausse de 74 pour cent des actes antisémites en 2018. Dans un billet publié sur Mediapart, un collectif d’associations et de syndicats estime que les gouvernants cherchent à discréditer les gilets jaunes :
«Ces actes antisémites portent bien la signature idéologique de l’extrême-droite nostalgique du nazisme. … Ils témoignent de la progression de la dialectique d’extrême droite à l’échelle nationale et planétaire dans un contexte d’aggravation des inégalités sociales. Or le gouvernement et ses alliés ont choisi d’instrumentaliser ces actes contre les Gilets jaunes, dénonçant leur supposée violence, antiparlementarisme et antisémitisme. … Le racisme structurel n’est ni le fait des Gilets jaunes, ni le fait des minorités. Il est celui de l’Etat qui organise une société inégalitaire et violente. Nous n’acceptons pas la manipulation dégradante de la lutte antiraciste par tous ceux qui, le plus souvent, ont favorisé le racisme.»