Surpopulation, va-t-on tirer à la courte paille?


C’est avec stupeur que je constate qu’une fois de plus, certains médias et autres partis politiques abordent le sujet de la surpopulation mondiale.

PAR EMILIE SALAMIN-AMAR

Je trouve indécent le fait que l’on puisse prétendre à vouloir réguler le nombre d’habitants sur notre belle planète. Qui peut s’octroyer le droit de vie ou de mort d’un être humain? Qui peut décider, en son âme et conscience, que tel enfant peut venir au monde et d’autres pas? Rien que d’y penser, j’en ai la nausée! Pourtant, l’histoire récente de la Deuxième Guerre mondiale devrait être encore présente dans tous les esprits. A-t-on déjà oublié que les bouches inutiles, les handicapés, les vieux, les malades, les homosexuels, les Juifs, les Tziganes et tant d’autres encore, ont été froidement éliminés de la face du monde à cette époque?

Notre planète est un vaisseau spatial, une sorte de radeau qui se balade dans l’univers, au milieu de nulle part. Tout un chacun a droit d’y séjourner jusqu’à la fin de ses jours. La Terre appartient à tout le monde et personne n’a le droit d’en décider autrement. Je n’ose même pas imaginer sur quel critère on pourrait faire le tri. La couleur de la peau? Les croyances? Les origines? Le lieu de naissance? La couleur politique? Le degré d’intelligence? Le manque d’éducation? Et puisque je me surprends à nager dans la bêtise, pourquoi ne pas éliminer ceux qui sont en surcharge pondérale ou tout simplement le bataillon de chômeurs qui coûte si cher à nos sociétés occidentales? Et les sans-abris aussi? Et comment vont s’y prendre ceux qui veulent diminuer le taux des naissances? Les bébés seront-ils tirés à la courte paille?

Allons, tout cela n’est pas raisonnable et n’a pour but que d’inciter les gens à cultiver encore plus d’intolérance et de racisme envers les autres, ceux qu’on appelle les étrangers.

Les étrangers, vous savez, ceux qui viennent manger le pain des Suisses. Mais à vrai dire, qui sont-ils? De pauvres malheureux qui ont été bien souvent forcés de quitter leur pays, leurs amis, leur famille et qui ont bravé bien des dangers pour arriver sur notre sol. Au lieu de les accueillir à bras ouverts, de les décorer de la médaille du courage et du mérite, on les accuse de tous les maux. Pourtant, ce sont des êtres humains, comme vous et moi, et ils n’aspirent qu’à une seule chose, vivre en paix le ventre plein. Serait-ce un crime? Non, il s’agit là de droits inscrits noir sur blanc dans la Déclaration universelle des droits de l’homme que notre beau pays a ratifiée.

L’Essor

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Un commentaire à “Surpopulation, va-t-on tirer à la courte paille?”

  1. Bernard Walter 5 décembre 2017 at 13:38 #

    Mais comme je suis d’accord avec toi, Emilie !
    Et notre mère la Terre héberge non seulement des êtres humains, mais aussi toutes sortes d’autres êtres vivants qui ont eux aussi droit à leur existence.

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